Entretien Mathias Comlan Déguénon
Bientôt deux mois deux semaines que la deuxième promotion des jeunes footballeurs béninois ayant bénéficié de deux ans supplémentaires après leurs expéditions en 2014 est retournée au pays du roi Pelé. Ceci dans le cadre du partenariat bipartite entre l’Etat béninois et celui brésilien dénommé ‘’Réinsertion par la pratique du football’’, au centre Botafogo du Brésil. Dans cet entretien Mathias Comlan Déguénon l’un des deux encadreurs nous a parlé de l’état d’esprit du groupe, de leur l’âge et de ce que pensent d’eux les encadreurs après quatre mois et demi de repos au Bénin. Lire ci-dessous.
Vous avez nos salutations Coach, ça fait combien de temps que vous êtes au Brésil ?
Ça fait plus de deux mois que nous sommes ici. On a quitté Cotonou le 18 août pour atterrir ici à São Paulo le 19 août 2015. Donc précisément 9 semaines déjà passées ici.
Quel est l’état d’esprit du groupe ?
Le moral des jeunes est au beau fixe. Vous savez ce n’est pas leur première expérience, ils savent déjà comment ça se passe ici dans le centre. Et comme c’est le même staff que l’année passée c’est une continuité dans le travail. En somme, ils sont très contents de retourner ici.
Quel est cependant l’effectif actuel a Botafogo ?
L’effectif actuel ici est le même que l’année passée, 22 jeunes âgés de 16 ans.
Est-ce que la délégation laissée au bénin sous les ordres du coach Dieudonné Mensah a déjà intégré le groupe ?
Comme je viens de vous le dire l’effectif est au complet. C’est vrais que nous avions connu, un peu de retard dans la délivrance des visas des nouveaux qui ont rejoint le groupe mais depuis quelques semaines ils sont ici et ont même intégré le groupe après la visite médicale.
Comment est ce que la fusion du groupe s’est faite ?
Vous savez, ils ont accusé un retard dans la formation donc pour rattraper ce retard nous sommes obligés (le coach Mensah et moi) de les prendre en dehors du groupe après leurs séances communes pour leur expliquer et montrer certains aspects tactiques très importants sans lesquels ils ne pourront faire une intégration parfaite dans le groupe. Je peux vous avouer que la jonction avec les anciens se fait progressivement et de façon parfaite puisque nous avons dans le groupe des nouveaux, des jeunes très accessibles et intelligents qui assimilent à fond de train.
Les formateurs brésiliens que pensent-ils des garçons dès leur retour ?
Nous même avions été surpris de constater que les jeunes sont revenus après ce long moment de vacances avec une bonne forme. Au pays quand on se séparait pour les vacances, nous leur avions donné un programme d’entraînement à exécuter individuellement. Mais avant notre retour ici nous n’avons pas bénéficié du temps suffisant pour vérifier le niveau du travail fait, mais ils nous ont agréablement surpris dès les premières séances d’entraînement ici et ont même reçus des félicitations du staff de Botafogo. Pour preuve, après la première semaine d’entraînement ils ont joué leur premier match dans la deuxième semaine qu’ils ont gagné. Les formateurs ont été très contents d’eux pour le maintien de leur forme à leur retour.
Un message particulier au peuple béninois en tant que technicien ?
Mon message sera un cri de cœur pour demander aux dirigeants en charge de notre sport d’œuvrer pour que le ballon recommence à rouler sur nos stades. Les jeunes ici sont entrain d’être formés, pleins sont au pays qui attendent, désespérément que les championnats reprennent. Mais comment pourrions nous les évaluer et nous évaluer aussi si au niveau local les différents championnats n’existent pas? Comme le dirait l’autre, “il vaut mieux se contenter de ce qu’on a, que de rester à espérer ce qui ne viendra peut-être jamais”.
Votre avis compte.Ajoutez un commentaire par facebook!
Tags: Bénin